Passé minier et industriel

Un musée à Pontgibaud

Bien que l’activité minière ait profondément transformé la commune de Pontgibaud, il ne reste guère de traces visibles et elles ne suffisent pas à rendre compte de l’importance de cette activité qui a employé près de 1 200 personnes et permis, entre 1857 et 1897, d’extraire 50 000 tonnes de plomb et 100 tonnes d’argent.

Le musée de la route des mines Dôme-Combrailles, logé dans les dépendances du Château Dauphin, retrace l’histoire de l’exploitation de la galène depuis les Gallo-romains.

Une autre particularité de ce musée  tient à la présentation des recherches sur les premières turbines et leur mise en oeuvre à Pontgibaud.

Le musée est ouvert les dimanches de Pâques à fin juin et de la fin août à la Toussaint et, tous les après-midi, sauf  lundi, les mois de juillet et août. Il est possible de réserver pour un groupe en dehors de ces dates.

 

L’épopée des mines de plomb argentifère de l’époque Romaine aux années 1939:

Le Musée de la route des mines:   http://chateaudauphin.com/musee_de_la_mine-billet-17.html

L’Eclair d’ARGENT: un roman qui retrace le riche passé minier de PONTGIBAUD.  https://www.veroniquechauvy.com/l-eclair-d-argent

 

Un pont oublié
Peu de gens connaissent aujourd’hui le pont du Diable, qui nous conduisait encore il y a un demi-siècle, de la Fonderie à la côte d’Anschald.

La Fonderie, le pont du diable, les Caravaux, les sables blancs, les lacs bleus, les doubles chutes, la grotte des fées, Anschald … fabuleux terrain de jeux de la jeunesse de Pontgibaud de la deuxième moitié du siècle dernier !

 

Pont du Diable et Manoir d’Anschald

Aimé Coulaudon dans ses Nuits paysannes nous conte l’histoire de cette masure hantée par des diablotins, « près de l’antique passerelle reliant les vieux moulins des Caravots à la côte d’Anchald ».

Pour enfin se débarrasser de ces diables, un forgeron les met dans un sac, qu’il jette du haut de la colline d’Anchald contre un pilier de la passerelle. Pour se souvenir de cet exploit, l’auteur dit qu’on donna au pont construit sur les lieux plus tard, le nom de pont du Diable.

Ambroise Tardieu dans son ouvrage Pontgibaud en Auvergne, ne parle pas du tout du pont du Diable et peu du travail de Jean-Baptiste Enjelvin comme ingénieur des mines, puis maire de Pontgibaud jusqu’en 1815.

Sur l’idée de JB Enjelvin, la société du Lyonnais fit construire la digue et en 1790 une fonderie. Mais la Révolution porta le coup de grâce à l’exploitation minière.

JB Enjelvin ne manquant pas d’idées, acheta en 1806 le domaine d’Anschald, métairie et moulin de Javelle (en amont de Peschadoires) pour habiter le vieux manoir et exploiter le domaine d’Anschald.

Pour irriguer sa vaste plaine, il décida d’utiliser l’eau détournée à la digue pour les mines. Pour que la conduite d’eau traverse la Sioule, il fit alors construire à partir de 1806 le pont du Diable.

Un fossé creusé dans la roche contournait ensuite la colline d’Anschald, conduisant l’eau jusqu’à la plaine à fertiliser. La conduite métallique était encore accrochée au pont en 1958.

Tous ces travaux coûteux de JB Enjelvin n’eurent peut-être pas le succès escompté et les problèmes s’accumulant, le domaine d’Anschald en totalité avec sa prairie et le canal, fut alors adjugé à M de Wautier en 1817.

 

Epilogue

Au cours de la décennie 1980, quelques pierres du parapet sont poussées par malveillance dans la rivière. Le pont va se dégrader petit à petit, au grand regret des amateurs de pêche à la truite, des promeneurs et surtout des habitants d’Anschald qui durent ouvrir un autre chemin à partir de la route Pontgibaud- Bromont.

Françoise BARADUC